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23 mai 2007 3 23 /05 /mai /2007 15:52

Voilà, le dernier jour est arrivé. Demain à midi nous nous envolerons pour la France. 

Pour achever ce voyage, nous sommes allés à Kamakura. D'abord pour saluer l’océan pacifique et nous « ressourcer au contact des éléments », ensuite pour terminer par deux sites remarquables, dont un magnifique jardin zen. 

Dans ce blog, nous vous avons montré ce que voit le voyageur de passage. Les bons côtés du Japon, la sécurité, l'extrême amabilité des habitants, la propreté, la magnificence des lieux. Pourtant, parfois, le matin dans le métro, en contemplant les milliers de clones « costard noir et épingle de cravate », marchant les uns derrière les autres dans le plus grand calme et le plus grand silence comme s'ils sortaient d'un film de Frits Lang, nous avons pensé que le Japon n'était peut-être pas aussi agréable à vivre qu'il est agréable à visiter. La vie semble y être dure et c'est un pays qui est loin d'être un rêve pour les femmes :

- A travail égal, elles sont bien moins payée que les hommes, lesquels sont peu présents au foyer pour les seconder dans l’éducation des enfants.
- La pilule n’est autorisée que depuis 1999 et reste chère et peu utilisée.
- L’avortement est légal mais à la charge de la personne.
- L’accouchement est également payant.
- Les crèches sont chères et mal appropriées aux horaires de travail.
- Le taux de fécondité est actuellement de 1,4 enfants par femme ce qui n’est guère étonnant !
Et en plus le premier ministre parle d’elles en utilisant la formule « machine à faire des enfants ».

 Merci à tous ceux d'entre vous qui ont suivi notre voyage et tout particulièrement à ceux qui ont pris la peine de nous mettre de temps à autre un petit mot de commentaire.


quatres.jpg

A tous, nous dédions cette photo en forme de gag.


 
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20 mai 2007 7 20 /05 /mai /2007 15:49

Les Japonais semblent très attachés à leur culture. Au cours de notre voyage nous avons eu l'occasion d'assister à trois manifestations traditionnelles. 

En tout dernier lieu à Nikko, nous avons admiré un défilé de 1000 samouraïs,  le long d’une  allée de cèdres menant à un magnifique sanctuaire. 

samourai

Préalablement, à Kyoto, nous avions pu voir le Aoi matsuri, une procession impériale très colorée. 

cheval

Toujours à Kyoto nous avons eu la chance de nous trouver là au moment où se donnait un spectacle de Kabuky, genre théâtral qui remonte à quatre siècles, à la fois comédie, drame, danse et musique.

kabuki

Toutes ces manifestations, principalement organisées pour la population locale, attirent un grand nombre de Japonais. 

Vous pouvez voir d'autres photos dans la galerie.

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17 mai 2007 4 17 /05 /mai /2007 15:46

Bon, il est peut-être temps de vous faire un petit résumé des épisodes précédents. 

 

chateau


Après nos trois jours à Tokyo, nous venons de passer 10 jours à Kyoto une véritable ville musée qui possède, entre autres, 17 sites répertoriés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous en avons tout de même visité 12, sans compter de nombreux lieux où l’habitat ancien est tout à fait préservé. Je vous passe le détail de ces visites, vous pouvez en voir quelques images, nouvellement mises en lignes dans la galerie Kyoto.

 Depuis Kyoto, nous avons aussi passé un jour à Himeji, un magnifique château féodal (japonais, donc en bois) et à Nara, ancienne capitale possédant un ensemble de sites remarquables. 

Aujourd’hui jeudi, nous avons refait nos valises et nous sommes remontés vers le Nord au-delà de Tokyo jusqu'à Nikko. Hélas nous sommes arrivés sous une pluie battante. Le seul hébergement que nous avons trouvé étant assez excentré (demain a lieu le festival des samouraïs), nous voila coincés dans la chambre. Heureusement, j’ai réussi à pirater le wifi de la propriétaire (qui m’avait dit d’entrée qu’il me faudrait aller au Syndicat d’initiative pour avoir Internet) et nous pouvons donc en profiter pour mettre le blog à jour. 

 

itineraire

 

Demain visite des sites et samouraïs, si le ciel veut bien arrêter de nous tomber sur la tête.

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15 mai 2007 2 15 /05 /mai /2007 15:44

Sanitaires 

Le nombre de blocs sanitaires est impressionnant ; que ce soit en ville, dans le métro, dans les temples ou dans les grands magasins, on ne s’en trouve jamais bien loin.

Très propres, toujours du papier, gratuits, avec le choix du style:

- à la Japonaise, position à la turque mais en sens inverse, dos à la porte, avec devant soi des barres pour se relever.

- à l’occidentale, dont des ultra perfectionnés, avec sur le côté une commande munie de boutons, pour faire une musique (par exemple bruit permanent de chasse) afin que l’on n’entende pas les bruits naturels; pour se doucher, pour se sécher !

Le comble du luxe, c’est la lunette chauffante et c’est vraiment très agréable.

Avec bien sûr des protèges sièges en papier mais aussi de quoi poser le bébé en toute sécurité !!

Je n’ai pas résisté à prendre des photos! 

Hébergement 

Nous habitons dans des  Ryokan. Petites hôtels de quelques chambres dans de grandes maisons de particuliers.

En entrant, nous devons enlever nos chaussures en ayant bien soin de ne pas les poser sur le niveau en bois qui surélève la maison par rapport à la rue et en les plaçant dans le sens du départ.

Il y a des chaussons pour marcher à l’intérieur. A Tokyo notre logeur avait des chaussettes avec doigts de pieds, d’autres ont des chaussettes avec seulement le pouce séparé (des moufles de pieds) !

Si on a des chaussons, il faut les enlever avant d’entrer dans la chambre car le sol de celle-ci est recouvert de tatamis : nattes de paille fine servant de mesure ; à Tokyo notre chambre mesurait 4 tatamis, la première sur Kyoto 12, le luxe ! La seconde 6 tatamis !!

Le soir, on déplie les futons.

Une table basse avec 2 fauteuils bas équipent la chambre.

Nous vivons au ras du sol et il faut vous avouer, que les premiers temps c’est un peu dur, nos jambes n’étant guère habituées à se plier ainsi.

Le sol est dur, la terre basse, mais nous avons décidé de vivre le plus prêt possible des Japonais !! 

Le bain 

Au Japon, le bain est soumis à des règles très codifiées. D'ailleurs, une salle de bain ne se présente pas du tout sous la même forme que celle que nous connaissons en Occident. Elle est composée de deux parties. La première est très comparable à ce que nous appellerions un cabinet de toilette. On y trouve un lavabo, un miroir et des porte-serviettes. Dans la seconde partie, généralement séparée par une porte extensible se trouve une grande baignoire, le « furo », qui est, soir et matin, remplie d'une eau chaude maintenue en permanence à 41° par un thermostat. Ce bain peut convenir à une ou deux personnes, mais il semble que dans certains cas cela puisse même être quatre ou cinq. À côté du furo se trouve une douche  qui est prise à même le sol carrelé, un orifice d’évacuation étant prévu à cet effet. L'usage veut qu'après avoir déposé ses vêtements dans la première partie, on procède d'abord à une douche suivie d'un rinçage soigneux afin de pouvoir accéder au furo, seul ou à plusieurs. Les participants à ce bain collectif peuvent être, soit les membres de la même famille, soit des amis, soit même parfois semble-t-il les résidents d'un même hôtel. Le bain pris, le furo n'est pas vidé puisqu'il servira aux suivants. Cette coutume, qui semble assez étonnante pour nous, revient en fait à considérer le furo comme une sorte de micro piscine domestique où on se baignerait nu, ensembles ou successivement. Détente assurée ! 

Les repas 

Les 3 repas sont presque identiques. N’allez pas croire que le sushi est le quotidien des Japonais.
Le plus souvent, ce sont des repas composés d’un grand bol :
- à base de riz avec des herbes, morceaux de légumes verts, soja frais, viande de porc, ou de bœuf très minces, en très petite quantité ;
- à base avec de nouilles baignant dans un bouillon de viande, fines herbes et divers accompagnements, par exemple fines tranches de quenelle de poisson et bien d’autres dont la nature nous est le plus souvent inconnue.

Le goût est toujours fin et peu relevé. Un petit bol, à côté, permet de mettre de la sauce soja.

Le tout se consomme avec des baguettes et les nouilles peuvent être aspirées bruyamment !

Il est servi un thé vert froid très léger à volonté. Coût moyen 4 euros.

Cette manière de se nourrir donne une population très mince à l'exception de la jeune génération visiblement convertie à la nourriture internationale ou américaine. Il semble y avoir une prise de conscience de ce phénomène car de nombreux restaurants et la plupart des plats préparés indiquent très clairement le nombre de calories consommées.

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14 mai 2007 1 14 /05 /mai /2007 15:42

L'ambiance.

 On trouve de nombreux élèves dans tous les lieux de culture et d'histoire. Ils sont pris en charge par un adulte pour cinq enfants. 

A aucun moment nous n'avons ressenti la moindre insécurité. Il paraît que c'est le pays dans lequel le nombre de délits est le plus faible du monde. Nous n'avons jamais été  témoin de la moindre incivilité. 

Les rares fois où nous avons remarqué de bruyants éclats de voix, c'était le fait d’enfants autistes. 

Sur le sol pas de mégots, pas de papiers. 

Dans les rues des distributeurs de boissons sont en libre-service, des téléphones avec des annuaires sont présents un peu partout, il y a des pots de fleurs devant chaque maison et il ne viendrait semble-t-il à l'idée de personne d'y toucher. 

Il y a peu de chiens mais pour ceux que nous avons vus chacun ramasse les crottes soigneusement. 

Tous les styles vestimentaires, classiques, traditionnels, extravagants, se côtoient. Les femmes portent le plus souvent un chapeau, une casquette, une visière ou un parapluie pour se protéger du soleil. 

La police n'est pas visible dans la rue mais elle est présente à de petits postes répartis dans les quartiers. On ressent l'influence profonde de la philosophie bouddhiste. 

Les transports

 Les voitures roulent généralement lentement. Tout le monde s'arrête systématiquement au passage piéton et attend le feu vert. Il y a peu de voitures dans les agglomérations, on se déplace en vélo, en bus et en train car les transports en commun sont très fréquents et aucune voiture ne stationne en bordure de chaussée à l'exception des véhicules de livraison ou de travaux. 

Ce qui frappe tout d'abord dans le réseau ferré japonais, c’est son extrême densité. L'utilisation en est très facile, grâce à des repères de couleur et à des numéros qui, sur chaque quai, indiquent l’endroit où s'arrêtera la voiture, au centimètre près. Nulle bousculade, nulle panique, on reste zen !

Les trains se succèdent sur les grands axes avec une fréquence importante. Entre les grandes villes, ils se suivent à un quart d'heure ou une demie heure, ce qui fait qu'il n'est même pas besoin de s'informer sur les horaires, il suffit d'arriver à la gare et de prendre le premier train qui se présente. D'autant que si les places sont théoriquement réservées, en pratique les wagons sont quasiment vides. 

Autre caractéristique - qui horrifierait à coup sûr un syndicaliste cheminot français - lorsque le contrôleur pénètre dans le wagon, il marque un temps d’arrêt, effectue un petit salut de la tête - comme un judoka pénétrant sur le tatami - et prononce une ou deux phrases (présentation, bienvenue, nous l’ignorons…) avant de se diriger vers les premiers passagers. Son contrôle effectué, il se retourne et salue de nouveau avant de sortir.

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10 mai 2007 4 10 /05 /mai /2007 15:41

Lundi 7 mai 

En se levant, Jean a rencontré notre logeur, qui l’a informé que Nicolas avait gagné. En dehors du contexte et sans le nom de famille, il a eu quelques secondes d’incompréhension.
Il faut dire que pour les japonais, ce nom est très difficile à prononcer. 

En fin d’après-midi, pendant qu’une sympathique hôtesse de l’office du tourisme de KYOTO,
Au 8ème étage d’une gare chef d’ œuvre d’art moderne ( voir galerie photos), recherchait notre hébergement, des images des émeutes ayant suivi l’annonce des résultats étaient diffusées sur un téléviseur…. 

Pour nous rendre à Kyoto, nous avions pris le train à grande vitesse, Shinkansen, équivalent du TGV, un trajet de 525 km. 

Nous resterons 8 nuits minimum, étape la plus longue de notre voyage. La ville abrite plus de 2000 temples et sanctuaires de tous les siècles, épargnés par les bombardements américains de la deuxième guerre mondiale. 

Le ryokan  Rikia que nous rejoignons en bus est situé au cœur du quartier ancien. Une chambre avec futon, spacieuse, donnant sur un jardin japonais ! 

En soirée petit restau familial, dans lequel monsieur cuisine les jeunes pousses de bambou dans de grandes marmites ( photo) et cuit  le poisson au chalumeau ! 

mercredi 9 mai 2007 

Nous avons visité des temples et jardins splendides au cours de ces 2 journées ; je vous épargne les noms, regardez les photos qui vous donneront uns petite idée. 

Il est difficile de vous faire partager les impressions de calme, d’harmonie, de sérénité  créées par l’arrangement des jardins, la taille des arbres, l’odeur de l’encens, les coups de gong et le ruissellement de l’eau dans les fontaines. En matinée, en particulier avant que le soleil n’écrase les couleurs, c’est magique.

 Le temps passe trop vite…

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7 mai 2007 1 07 /05 /mai /2007 15:40

3 mai 2007, le grand jour du départ pour le Japon est arrivé.

Alerte orange, des orages toute la nuit, fuite dans la chambre; nous devrons sécher le jeans de Jean avec le fer à repasser et le sèche cheveux avant le départ ! 

8 h nous montons dans le camping-car, direction Marseille. 

11 h décollage pour Paris ; juste le temps de trouver la correspondance, le Boeing 777 d’Air France n’attend plus que nous, pour un vol direct de 11h20, soit 9700 km qui survolera St Pétersbourg et la Sibérie. 

Il est 8 h du matin quand nous atterrissons à Tokyo; Nous avons mangé, regardé un film et dormi… Fatigués tout de même, 7 h de décalage horaire ! 

De l’aéroport Narita, nous prenons le train pour nous rendre à Tokyo, 65 km, puis le métro jusqu’au Tokyo Ryokan, où nous avons réservé une chambre de 4 tatamis, nattes de paille servant de mesure, sur lesquelles sont posés les futons !! 

Quelques petites observations, au cours de nos promenades et visites :
- en moyenne les japonais sont plus petits que nous et minces
-  tranquilles, souriants, accueillants, toujours prêts à nous rendre service
-  voitures très peu nombreuses garées par ascenseur dans des tours
-  quantité de vélos se partageant les trottoirs avec les piétons
-  on roule à gauche, on marche à gauche, on se met en file partout
-  trottoirs, escaliers, munis de bandes pour les aveugles
-  pas le moindre papier qui traîne
-  poubelles avec plusieurs compartiments pour le recyclage dans les rues
-  pas la plus petite crotte de chien, chacun ramasse
-  la race de chien la plus courante est... le teckel !!
-  les chiens sont souvent habillés d’un manteau ; il y en a même qui ont des poussettes !
-  portes coulissantes partout pour économiser l’espace
-  chacun s’habille à sa manière ; traditionnel, classique, extravagant se côtoient
-  tenue vestimentaire des jeunes filles : des chaussettes hautes dans des chaussures à talons avec des shorts
-   de nombreux mini restaurants familiaux avec 2 tables 

Départ pour Kyoto. 

A bientôt.

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29 avril 2007 7 29 /04 /avril /2007 15:38

Le moment est venu de remplir les sacs ! 

Nous avons réservé pour 3 nuits dans un ryokan à Tokyo.
Qu'est-ce qu'un ryokan êtes-vous sans doute en train de penser ?
En gros, le Japon offre aux touristes 3 sortes d'hébergements.
D’abord les hôtels de type « western » qui, contrairement aux apparences, ne sont pas réservés aux touristes de l'Ouest américain, mais sont plus simplement des hôtels de types « occidentaux ». Des plus onéreux pour cadres supérieurs, en costume cravate et attaché-case, jusqu'aux plus simples pour touristes moutonniers.
Viennent ensuite les ryokans qui sont des auberges traditionnelles, des plus simples aux plus luxueuses.
Enfin on trouve les minsukus sortes de chambres d’hôtes.

Après avoir contacté par courriel le ryokan convoité, nous avons reçu un long texte nous expliquant toutes les contraintes (pas de paiement par carte bancaire, versements irréversibles, etc…). Il a donc fallu faire un virement international vers une banque japonaise dont les coordonnées nous avaient été soigneusement indiquées. Cinq jours après l'envoi, nous recevions un courriel nous indiquant que le paiement n'était pas arrivé. S'ensuivit un échange intensif de courriels où il apparut que notre banque avait orthographié RYCKAN au lieu de RYOKAN et la banque japonaise, très à cheval sans doute sur l'orthographe, avait refusé le virement. Rectification faite nous avons été avisés que, cette fois, la réservation était confirmée et notre interlocuteur d'ajouter un trait d'humour nippon sous forme de post-scriptum : « Veuillez envoyer également nos souvenirs à votre caissier guichetier : inapte au travail comme bourreau de travail japonais ! ». 

Les esprits curieux qui souhaitent voir à quoi cet hébergement « risque » de ressembler peuvent aller voir sur le site officiel du ryokan (  http://cyborgzen.com/tokyo-ryokan/  ) où ils trouveront la preuve incontestable que, si les Japonais savent construire des ordinateurs, ils savent aussi s'en servir. Pénétrez donc dans les lieux, accompagnés du chant des oiseaux. Manœuvrez  gaiement les portes coulissantes et cherchez l'entrée de la rubrique. Un travail remarquable !

 Dans quelques jours nous pourrons vous dire si la réalité concorde avec la virtualité ! 

En attendant... sayo-nara et à bientôt.

Jean

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15 février 2007 4 15 /02 /février /2007 15:34

Alors voilà, c'est décidé, ce sera le Japon.

Depuis bien longtemps nous prévoyions, au printemps 2007, de repartir en voyage – dès que j'aurais retrouvé la forme nécessaire – comme nous l’avons souvent fait par le passé

Pourtant le Japon était loin de tenir la corde avant le dernier virage.

Nous avions évoqué plusieurs des pays qui nous tiennent à coeur.

L’Inde bien sûr, le second pays de Mary-Françoise, le Vietnam, où le centre du pays nous reste à explorer et où j'aurais volontiers refait un petit tour dans le delta du Mékong, ou encore le Laos, pour nous jusque là inconnu, mais qui nous attire tant.

Et puis le hasard a fait les choses.

Nous avons appris que Noelli et Bernard, deux vieux amis – grands voyageurs s’il en est – venait de faire un voyage organisé au Japon.

Nous n'aimons guère les voyages organisés !

Le seul que nous avons effectué ensemble est celui qui nous a mené dans les gorges du Mékong, avant que le grand barrage de Chine n'en inonde les berges. Nous n'avons été déçus, ni par les paysages, ni par les Chinois. Nous avons été déçus par le forme du voyage et par ses contraintes. La nécessité de résider dans des hôtels 5 étoiles où le seul natif du pays est celui qui vous ouvre la porte à l'entrée. Le bus qu'il faut prendre à 7 heures du matin, pour un long trajet, le plus souvent sans grand intérêt, alors que nous aurions aimé nous attarder un peu pour flâner dans le petit marché entrevu la veille. Les incontournables boutiques, bien organisées pour le « plumage » du tourisme de masse. Les compagnons de voyage qu’il faut rameuter alors qu’ils se font expliquer pour la 6éme fois tout l'intérêt des perles de culture, de la soie grège naturelle ou de cette magnifique petite corbeille dont ils trouveront plusieurs centaines exemplaires, à moins cher, à leur retour, chez « Casa ».

Nous nous étions résignés à visiter le Japon, un de ses jours, dans les mêmes conditions et pour les mêmes raisons, au premier rang desquels figure une langue incompréhensible pour l'occidental et une écriture pour le moins ésotériques.

C'est alors que j'ai consulté les forums du routard et de « forum voyage » où de nombreux voyageurs racontaient leur récent voyage au Japon.

J'ai eu alors la surprise de constater que, vu de l'extérieur, ce pays semblait difficilement accessible, mais que les voyageurs qui en revenaient en avait une toute autre vision : accueil chaleureux, population sympathique souvent anglophone et toujours prête à rendre service au voyageur en perdition, surtout s’il est Français (ne sommes-nous pas les compatriotes de Mireille Mathieu et d'Alain Delon), transports en commun nombreux et parfaite sécurité.

Restait la question du prix.

Le Japon est réputé pour être un pays très cher. Ce qui explique que les circuits organisées pour cette destination sont relativement onéreux, surtout pour des gens comme nous qui n'acceptons un voyage aussi lointain que si nous devons y rester au moins trois semaines.

Pourtant c'était un pays pour nous très attirant.

Pour Marie-Françoise c’est la littérature japonaise avec Mishima ou Kawabata. Au point que j'avais dû me résigner à lire, après de nombreuses sollicitations, « les belles endormies » sous peine de passer pour le dernier des incultes. Pour moi c’est sans doute la fréquentation des dojos, pendant mes années d’étudiant et surtout le souvenir du contact avec Me Awasu lors d’un stage d’été. Je conserve quelque part la petite carte, écrite en Japonais, sur lequel il avait marqué une phrase dont j'ignore encore la signification. J’en vois qui sourient de mon côté nostalgique...

Une prospection par Internet me confirma que, si le prix du billet d'avion ne diffère en rien de celui d'un vol vers le Vietnam ou le Cambodge, le prix des hôtels par contre apparaît, à première vue, comme prohibitif. Pourtant en creusant bien, je me suis aperçu qu'on pouvait parfaitement loger dans des Ryokans sortes de pension de famille à la japonaise, qui non seulement offrirait l'intérêt d'un contact plus étroit avec la population mais aussi celui d’un prix... plus léger.

J'ai donc fait et refait les calculs et me suis aperçu que la chose était parfaitement jouable.

Après un grand conseil, un soir après dîner, la décision était prise.

Quelque clics de souris et un jet de carte bancaire plus tard, j'avais trouvé pour 899 € par personne un aller-retour Marseille-Tokyo et – cerise sur le gâteau – par la compagnie Air France.

Le lendemain je recevais l’e-ticket – par courriel – confirmant que nous décollerons de Marseille le 3 mai 2007 à 10 h 50 au terminal 4, arrivée Paris Charles-de-Gaulle à 12 h 20, envol vers Tokyo à 13 h 15 et arrivée à l'aéroport Narita-Tokyo à 7h 55 le lendemain matin.

C'est ce qu'on appelle un point de non-retour.

Dans quelques mois - si tout va bien - nous serons dans le bain. Dans un bain japonais (o-furo) bien sûr!

Jean

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