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14 décembre 2008 7 14 /12 /décembre /2008 15:41

Le retour de Baracoa à La Havane était prévu sur la compagnie aérienne locale.

Nous pouvons attester que, quoi que puissent affirmer les contre-révolutionnaires mal intentionnés, les avions de cette compagnie ne sont pas propulsés par des élastiques et qu’ils ne sont pas guidés par des signaux de fumée.

L'appareil était un ATR 72 en parfait état apparent.

Bien sûr, nous avons décollé avec presque une heure de retard et, à l'arrivée à La Havane, il a fallu 45 minutes chrono pour que le premier bagage apparaisse sur le tapis roulant. Comme il ne pouvait s'agir, et pour cause, d'un mouvement de grève, et que ce type de retard semble habituel, nous en avons conclu qu'il s'agissait plutôt d'une coutume locale.

Un taxi nous a prestement conduit à la maison que nous avions réservée, sur le conseil de notre hôtesse de Trinidad.

Ce dernier hébergement constitue une sorte de bouquet final. L'appartement, situé au deuxième étage d'une maison qui en compte trois, non seulement était magnifiquement meublé mais disposait d'un patio à ciel ouvert. Mieux que toutes les descriptions, les photos qui suivent vous donneront une idée des lieux.

 

casa 1

 

casa 2

 

casa 3

 

Nous avons passé cette dernière journée à flâner dans les rues et nous sommes allés manger au restaurant de l'hôtel Raouel, une merveille de l'art nouveau.

 

rest 1

 

rest 2

 

rest 3

 

Le soir nous avons quitté Cuba avec une pensée pour notre amie Couca.

couca

.

Nous voilà donc de retour en France.

Tout s'est bien passé, si on oublie que nos valises ne sont encore pas arrivées, car le transfert des bagages n'a pu être opéré à Roissy.

Notre avion La Havane - Paris avait une heure de retard ; coutumes locales?

Nous avons réussi à sauter dans la navette Roissy - Marseille en courant comme des kenyans dans les couloirs de l'aéroport.

    Lorsqu'on revient d'un pays aussi controversé, on ne peut s'empêcher, oubliant les clichés des ouvrages et des articles du passé, de se demander : où en est Cuba aujourd'hui ?

Notre témoignage ne se base que sur des faits avérés et des témoignages recoupés. Nous avons eu la chance de rester assez longtemps dans chaque maison (jusqu'à sept jours) pour que la confiance s'installe. De plus, nous avons séjourné chez un professeur de l'alliance Française et une de nos hôtesses est marié à un breton, ce qui a facilité les échanges.

 Alors, à ce jour, les Cubains sont-ils heureux ?

Sans vouloir apporter une réponse à cette question qui est plus individuelle que collective, disons que la joie de vivre, les sourires, l'amabilité des gens de la rue, n'a rien de comparable avec ceux des voyageurs d’une rame de métro. Au point qu’une française, pourtant consciente des difficultés de la population, a pu nous dire : « parfois, je les envie ».

À Cuba, il n'y a ni famine, ni profonde misère. Personne ne meurt sur le trottoir comme en Inde ou à Madagascar. Aucun enfant famélique et inculte ne traîne les rues comme au Bangladesh ou dans certains pays d'Afrique noire.

 

En fait les Cubains ont soif de consommation et de liberté.

Soif de liberté, on le comprend aisément face à une administration pléthorique, répressive et à des contrôles permanents pour tout et n'importe quoi.

Soif de consommation parce qu'ils n'en ont ni la possibilité ni les moyens. Pourtant, si l'on veut pousser le bouchon un peu loin, les Cubains vivent la vie dont rêvent certains alter-mondialistes et se trouvent en l'état de nature que prônent mains écologistes (labour avec des boeufs, traction animale, peu de voitures, pas de pollution...).

On peut effectivement se demander, si le fait de pouvoir choisir entre 25 marques de shampoing - parce que vous le valez bien - plutôt que d'utiliser celui de l'usine voisine constitue une grande avancée humaine. On peut aussi contester le fait que changer le téléviseur soviétique contre un écran plat soit un gage de bonheur.

 

Nous nous sommes posés, et nous avons posé, beaucoup de questions.

Aujourd'hui, la seule chose dont nous soyons certains, c'est que nous n'avons aucune certitude dans ces domaines.

Alors !

Que vienne pour les cubains le Deng Xiaoping qui saura amorcer un changement en douceur et leur dire: « Enrichissez-vous » !

Que l’histoire les garde d’un brutal passage à l’économie de marché tel qu’on le connaît en Russie.

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8 décembre 2008 1 08 /12 /décembre /2008 15:37

Après nous être couchés un peu tard, pour cause de soirée musicale (voir ici), nous avons vécu aujourd’hui notre journée « dans la boue et dans les rizières ».

Nous avions programmé de longer la côte sud-est jusqu'à la rivière Yumuri, très encaissée et départ d’une excursion bucolique très prisée. Cette rivière doit son nom à la légende qui prétend que pour échapper à l’esclavage, les indiens se jetaient du haut des falaises en criant « Yu muri » (je meurs).

 

yumuri

 

C’est dans cette région qu’aurait débarqué Christophe Colomb. Une croix  de cette époque, datée au carbone 14, est d’ailleurs exposée dans la cathédrale de Baracoa.

 

Donc nous avions demandé à notre logeuse, de nous trouver un moyen de transport à prix raisonnable. Il fut question de requérir les soins d’un médecin, qui rend ce genre de service en dehors de ses heures de consultation. Encore fallait-il qu’il ait fini de réparer sa voiture.

 

Ce matin le moteur était réparé, mais une forte présence policière était signalée, ce qui rendait l’opération hasardeuse. Finalement à 9h la voiture était devant la porte, avec au volant le père du toubib. Il nous sera d’ailleurs demandé de garder les vitres fermées, car elles sont revêtues d’un plastique obscurcissant, en principe destiné à se protéger du soleil, mais bien utile aussi pour éviter que la police puisse constater la présence de touristes, dans une voiture non habilitée à ce type de transport. C’était une Jeep Willis de 1957, pourvue de tout ce qui est indispensable au déplacement. Le superflu, jauge, thermomètre, etc… qui fait la fortune de nos garagistes, étant depuis longtemps hors d’usage.

 

Seul problème : il pleuvait !

Nous avons malgré tout décidé de tenter l’aventure. Une fois arrivés sur place, nous avons loué les services d’un batelier et d’un guide, pour visiter l’île qui se situe au milieu de la rivière et qui recèle de précieuses essences botaniques. On nous a en effet présenté quantité de plantes, supposées traiter à peu près toutes les maladies et tous les organes. Je ne retiendrai que la décoction d’écorce du fruit dont on fait les maracas, que l’on donne à boire à la femme dans un couple ne pouvant avoir d’enfant ; l’homme n’est évidemment pas concerné… Le guide nous a affirmé que cela réussissait « parfois ». Soucieux de ne pas porter atteinte aux fondements de la médecine traditionnelle, je me suis bien gardé d’évoquer l’hypothèse de l’intervention discrète d’un ami compatissant, et souhaitant peut-être joindre l’utile à l’agréable.

 

L’exploration s’est faite protégés par une feuille de plastique et les jambes dans l’eau jusqu’aux genoux.

 

yumu mf

 

 

Notre guide s’étant révélé fort sympathique, nous avons accepté d’aller prendre le repas dans sa maison en reconstruction ; encore le cyclone. Nous avons mangé de la raie manta, pas terrible, accompagnée de la trilogie habituelle : riz, haricots rouges, concombre. Mary-Françoise s’est délestée pour l’occasion des derniers vêtements qu’elle avait amenés à cet effet.

 

yumu pecheur

 

Nous nous sommes séparés sur un échange d’adresse email, car à Cuba on peut être pêcheur- guide et savoir utiliser un ordinateur lorsqu’on va en ville.

 

Une demi-heure après notre retour à Baracoa, il faisait beau !

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7 décembre 2008 7 07 /12 /décembre /2008 15:30

Nous voilà donc maintenant à Baracoa, au terme de notre tour de Cuba. 

De là, nous rejoindrons La Havane pour nous envoler le lendemain vers Paris et Marseille.

Nous aurions volontiers passé un jour de plus dans la capitale, mais la liaison aérienne n’a lieu que 2 fois par semaine et de ce fait nous aurons l’occasion de faire pleinement connaissance de Baracoa et de ses environs.

Ici, nous sommes en climat tropical. Dès qu’on passe côté atlantique, le cadre change totalement. La région sèche fait place à une végétation luxuriante, la canne à sucre s’efface devant les cocotiers, les bananiers et les manguiers. On se croirait au Sri Lanka.

 

tropical 1

 

tropical 2

 

Baracoa est une petite ville charmante de style colonial. Très peu de voitures mais une foule de vélos-taxis. Quant aux transports en commun il se font en carriole à cheval (8 places et un pesos cubain quel que soit le trajet).

 

baracoa1

 

baracoa2

 

La plus belle plage, Maguana, se trouve à 18km de la ville. On prend le bus le matin à 10h pour un retour à 16h. Ce fut notre première sortie.

 

maguana

 

Hier, nous avons décidé de marcher un peu autour de la baie en direction de l’embouchure de la rivière « de miel » et d’une petite « playa blanca », plage de sable blanc, minuscule mais charmante d’après le Routard. Après 3 h de marche dans un paysage sauvage nous sommes arrivés à l’endroit supposé. Un cubain nous a aimablement conduit sur les lieux et, comme il n’y avait pas l’ombre d’une plage, nous a expliqué (ce qui nous fut confirmé par la suite – on n’est jamais trop prudent) que le dernier cyclone était passé juste à cet endroit et que, gigantesque aspirateur, il avait fait disparaître le sable qui s’était déposé siècle après siècle, sur cette ancienne barrière de corail.

Mary-Françoise, n’écoutant que son courage et son envie de se tremper a tout de même pris le risque de se baigner, malgré la forte houle qui menaçait de la pousser contre les rochers.

 

blanca

 

 Du retour en ville, un peu fourbus,  à titre d’auto-récompense, nous sommes allés boire et manger au restaurant du plus bel hôtel, construit dans l’ancien fort, d’où on a vue sur toute la baie.

 

Aujourd’hui, de nouveau, plage Maguana, avec un petit intermède pluvieux aux alentours de midi. Comme toujours dans ce type de climat, il pleut assez souvent mais la température reste élevée, l’averse est de très courte durée et le soleil est vite de retour.

Ceci ne nous a d’ailleurs pas empêché de déguster un repas de langoustes et crevettes, accompagnées de bananes frites crudité et riz, préparé par les pêcheurs, qui nous l’amènent directement sur la plage.

 

repasplage

 

Ce soir, un plan « musique » semble se mettre en place, en compagnie de 2 jeunes allemands et d’Eliane une sympathique bordelaise qui voyage seule, dont nous avons croisé la route à plusieurs reprises.

Hasta luego !

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3 décembre 2008 3 03 /12 /décembre /2008 15:25

Afin de rallier Santiago à partir de Camagüey, la chose s’étant révélée impossible en train, nous nous sommes rabattus à nouveau sur le bus. Samedi, arrivés au terminus pour louer les places pour le dimanche : bureau fermé ! Nous avons insisté pour avoir des renseignements et on nous a dit de venir le lendemain à 10h, sans être capable de nous indiquer clairement l’heure du départ. Le lendemain lorsque nous nous sommes présentés avec les bagages à l’heure dite, on nous a dit d’attendre, qu’on nous préviendrait. Ce qui fut fait, mais pas avant 13h pour un départ à 13h30. Et vogue le bus chinois « Yutong » jusqu'à 20h.

Sachant que la nuit tombe vers 18h, la dernière partie du voyage s’est effectuée de nuit. Heureusement nous avions réservé une casa chez un cubain, professeur à l’alliance française.

 

Santiago, qu’on nous avait annoncée comme extraordinaire, nous a un peu déçue. La ville n’a pas le charme de Trinidad, elle n’a pas la majesté de La Havane, elle est aussi urbaine que Trinidad était champêtre, aussi bruyante et polluée que sa concurrente était calme et sereine.

 

santplace

 

. Il faut se tourner vers les vieux quartiers avec leurs rues en pentes et leurs escaliers pour lui découvrir un certain charme.

 

santrue

 

Par contre on trouve dans cette ville une population très mélangée, issue d’espagnols, de français et bien entendu, de tous ceux qui sont venus ici comme esclaves ou travailleurs immigrés: africains, haïtiens, indiens et même asiatiques. Ceci donne une population plus « noire » et aussi plus gaie.

 

santguitariste

 

Ville de la musique, de la fête et de la danse dans laquelle se produisent chaque jour, des groupes musicaux.

 

santgroupefilles

 

 On peut écouter et danser la salsa pour le prix d’un mojitos : verre de rhum, eau gazeuse, citron vert, glace pilée et feuilles de menthe ! 

C’est dans ces lieux que se manifeste le plus clairement le phénomène des « jineteras ».

 

santjinetera

 

On rencontre fréquemment des occidentaux d’un âge certain en compagnie de jeunes filles cubaines, généralement magnifiques, qui pourraient être leur fille, voire leur petite fille. Il semble qu’il ne s’agisse pas de prostitution classique, mais plutôt de la tentative pour ces jeunes femmes de quitter le territoire cubain au bras d’un étranger pour accéder à l’eldorado capitaliste.

Cet espoir n’est sans doute pas toujours déçu puisqu’on cite le chiffre de  3000 européens qui se seraient mariés à une cubaine en 1998.

Que nos lectrices féministes se rassurent, il existe aussi des « pingueros », équivalents masculins, mais ils semblent moins nombreux ou en tout cas, moins visibles.

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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 14:00

Nous n’avons fait halte à Camagüey que pour une question de transport.

Le voyage en bus Trinidad – Santiago nous paraissant vraiment trop long, douze heures, nous avons décidé de reprendre haleine à Camagüey afin de poursuivre, éventuellement par le train, puisqu’une ligne existe à partir de là.

Nous n’avions pas réservé de « casa », la ville étant moins célèbre et les hébergements nombreux. Les premières adresses sollicitées s’étant révélées occupées, on nous a expliqué que le lendemain, se célébrait la béatification d’un saint homme cubain, ce qui ne s’était pas produit depuis fort longtemps. En bons agnostiques, nous avons ironisé entre nous, en supposant que le pape actuel, soucieux de ramener à l’étable les brebis égarées du communisme, avait distribué quelques médailles promotionnelles.

Le régime castriste a eu une longue mésentente avec l’église, dont les lieux de cultes furent fermés. D’autant que le clergé avait fait cause commune avec Batista. Les cubains qui n’étaient déjà pas de fervents catholiques (surtout parait-il sur le plan des mœurs) se sont vite désintéressés de la religion. C’est vers les années 80 que les relations ont commencé à se normaliser pour aboutir à la visite de Fidel au Vatican en 96 et celle du pape à Cuba en 98.

Si on en juge par la modeste foule déplacée ce matin pour cette cérémonie,  pourtant  d’envergure nationale - 10 000 selon le clergé et 2 000 selon la police -  l’affaire n’est pas gagnée.

Ce matin, nous nous sommes fait conduire, vers 10h, en bicyclette-taxi, sur le lieu de la cérémonie. Celle-ci commençait à 8 heures, mais en bons connaisseurs des usages religieux, nous étions certains de ne pas manquer le clou du programme. A notre arrivée les fidèles scandaient des chants qui nous ont semblé beaucoup plus proches de la salsa que de « plus près de toi mon dieu ». La chose nous a parue fort sympathique. 

 

foule

 

Le reste était d’ailleurs à l’avenant. La foule, nones comprises, portait des casquettes jaunes ou rouges à l’effigie du saint homme, qui était aussi présent sur les éventails.

 

none

 

eventail

 

On y distribuait la communion tous azimuts.

 

communion

 

Lors de la procession finale, les évêques se photographiaient en riant et certains portaient chapeaux de paille ou casquette.

 

evequephoto

 

En somme une atmosphère gaie et « bon enfant », à laquelle la sainte église catholique apostolique et romaine, ne nous a guère habitué.

Alors que je me faufilais pour essayer de fixer l’ambiance sur mon capteur (on ne peut plus dire pellicule, puisqu’il n’y en a pas sur les appareils numériques – encore un cliché qui disparaît), un policier montrant mon appareil, sans doute impressionnant à ses yeux, m’a demandé : « prensa ? ». Avant d’avoir réfléchi, je me suis entendu répondre « si, prensa francese ». Il m’a fait signe de passer et j’ai rejoint sans hésitation mes 3 « collègues » bardés de téléobjectifs. Ils m’ont accepté comme l’un des leurs, sans protester et pendant toute la procession j’ai pu photographier à loisir les « binettes » les plus cocasses du haut clergé cubain.

 

binette1

 

binette2

 

binette3

 

Une occasion de vivre, pendant une demi-heure, ma vocation contrariée de photographe de presse.

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27 novembre 2008 4 27 /11 /novembre /2008 13:54

27/11

Voilà, nous quitterons Trinidad demain pour Camaguey.

Nous pensions nous arrêter ici deux jours et, en fait, nous y sommes restés quatre jours.

La ville est si belle:

 

trinicentre1

 

trinicentre3

 

trinicentre4

 

Il faut dire que le temps s'est remis au chaud et qu’il y a une jolie plage à environ 12 km. Nous avons donc alterné visites de la ville, des environs, et coups de soleil.

 

triniplage

 

Dans cette ville, chaque fenêtre est fermée par des grilles en fer forgé et - coutume ou climat - les volets sont le plus souvent ouvert, ce qui permet de voir l'intérieur des maisons. Même lorsque ces volets ne sont pas ouverts, une ouverture est pratiquée qui permet aux habitants de regarder dehors et réciproquement. 

 

ouverturporte

 

Ceci ne gêne personne car, parfois, sont mis en évidence divers objets à vendre, tels vêtements, chaussures ou tableaux. Ceux qui s'arrêtent voient immédiatement la porte s'ouvrir sur une invitation à entrer. La chose est peu différente, s'il n'y a rien à vendre, et les plus riches résidents, fiers de leur intérieur, invitent parfois le touriste intéressé à admirer les lieux. Il faut dire que même dans des maisons modestes subsiste souvent un mobilier colonial ancien et que les pièces les plus belles donnent l'impression de pénétrer dans une salle du musée d'Orsay.

Les quartiers de la périphérie sont évidemment plus modestes, la pauvreté y est présente, mais le soleil, les couleurs et la propreté, permettent d'en exclure une impression de misère.

 

quartperif

 

quartperrif2

 

Nous nous sommes d'ailleurs étonnés de ces différences visibles de niveau de vie.

Pour nous, un régime communiste est synonyme d'égalitarisme, de disparition de la propriété individuelle, « la propriété c’est le vol ». Nous ne comprenons pas comment certains ne semblent subsister qu'avec les maigres rations que leur distribue chaque mois gratuitement l'administration cubaine, alors que d'autres ont résidence magnifique, voiture, réfrigérateur ou micro-ondes comme n'importe quel Français. Nous ne nous expliquons pas que les magasins, supposés être pour touristes, puisque les prix en CUC sont au moins aussi cher que les prix européens, vendent principalement aux Cubains. Comment un professeur qui gagne l'équivalent de 20 CUC par mois peut-il s'offrir un réfrigérateur congélateur à 580 CUC ? Honnêtement, nous ne l’avons toujours pas compris mais nous avons quelques pistes…

 

D’abord, il semble que Fidel Castro n'ait pas tout compris à la lutte des classes (ce qui n'est pas étonnant puisqu'il n'était pas initialement communiste).La propriété privée existe toujours. Il n'y a pas eu de « grand soir » ou les bourgeois auraient été pendus aux cocotiers (faute de lanterne). La plupart des Cubains restés au pays sont propriétaires de leur maison, qu'il s'agisse d'un palais ou d'une masure. L'héritage n'a pas été aboli et la maison peut être transmise aux héritiers. La terre elle-même est, par exemple, propriété des planteurs de tabac, même si seul l'État peut acheter le produit de la récolte à un prix fixé par lui.

Une autre raison de ces contradictions est l'existence d’une importante économie souterraine. Le salaire officiel semble, pour beaucoup de Cubains, loin d'être la principale source de revenus. Tout le monde « se débrouille », marché noir, artisanat, bricolage, tableaux…

De plus, le tourisme a actuellement dépassé le sucre en tant que source de revenu de l'île.

Ceux qui sont au contact des touristes en sont les premiers bénéficiaires. Lorsqu'on pense que le prix d'une seule nuit en chambre d’hôte (de 20 à 30 CUC) est supérieur au salaire mensuel moyen officiel des Cubains (15 CUC), on songe avec frayeur à ce qui risque bientôt d'arriver : la disparition du pesos cubain au profit du CUC comme monnaie nationale unique. Il est probable qu'une fois de plus les riches s'enrichiront et les plus pauvres verseront dans la misère.

Il faut ajouter à cela une autre contradiction apparente. Pour nous, communisme signifie isolement, rideau de fer. Nous restent toujours en mémoire les vagues d’exilés cubains qui dans les années 70/80  rejoignaient la Floride sur des embarcations de fortune au péril de leurs vies. Ces temps sont bien révolus. Nous avons trouvé un coiffeur artiste peintre dont la boutique se nomme « La Camargue » car il revient d’un séjour dans la région d’Arles. La fille de notre hôtesse se prépare à rejoindre pour 3 mois, son ami qui habite Londres et un jeune garçon nous a confié ses inquiétudes concernant son départ pour épouser une jeune fille de Bordeaux. Si les cubains ne voyagent pas plus, c’est faute d’argent et surtout parce que les pays développés ont élevé des barrières quasi infranchissables contre l’immigration. Ils peuvent même se rendre sans problème aux USA et les allers retours sont si fréquents que la Miami est parfois nommée, le supermarché de cuba. Les exilés cubains, en particulier ceux qui ont fuit lors de la révolution et qui étaient les plus riches, envoient beaucoup d’argent à leur famille et c’est peut-être cet argent aussi qui explique les différences apparentes entre moyens avoués et consommation constatée.

Nous sommes loin d'avoir tout compris, tant les choses sont complexes et tant les réponses sont souvent hésitantes et parfois contradictoires.

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24 novembre 2008 1 24 /11 /novembre /2008 10:58

 

Par JB

Le 19/11, nous avons pris une journée de repos et ce n’est que le 20 que nous sommes allés faire le « tour tabac – rhum ». Notre deuxième hôtesse, Milaidy,  nous avait trouvé un ami taxi à ses heures perdues. Cadre administratif dans un hôpital, il travaille 24h d’affilées (bonjour le rendement), puis dispose de 3 jours de repos qu’il met à profit pour arrondir ses fins de mois en transportant des touristes dans sa vieille américaine.

taxi

Donc, visite de Pinard del Rio aux allures de vieille ville espagnole et surtout de la manufacture de cigares Alejandro  Robaïna, seule entreprise du genre à avoir été laissée au nom de son propriétaire après la révolution. La saison n’étant pas à la production, nous n’avons eu droit qu’à une démonstration. Adieu les jolies cigarières !

cigare

Ensuite direction la distillerie Casa Garay qui fabrique, sous l’œil du Ché et de Marti,

chemarti

 une liqueur  à base de baies spécifiques de la région.

baies

Cette liqueur existe en 30° et 40°. Nous avons sagement acheté la moins alcoolisée, mais - honte sur nous - la bouteille est déjà pratiquement vide.

 

Nous garderons surtout de cet endroit le souvenir de la sympathique Mileidy.

mileidy

Cette jeune femme, qui élève seule ses deux filles avec l’aide de ses parents, alterne le travail d’hôtesse (cuisine succulente) avec celui de professeur d’éducation physique, tout en poursuivant des études. Nous nous souviendrons de son récit de l’ouragan, fin août, que famille et touristes ont passé empilés dans la salle de bain, seul endroit supposé résister aux vents de 350km/h.

 

Le 21/11 peu de choses à dire d’un fastidieux voyage en bus de plus de 9h et prise de contact  avec Cienfuégo que nous visiterons demain.

C’est une belle ville qui garde surtout la trace des somptueux édifices construits pas la maffia américaine avant la révolution et qui, restaurés, ont été reconvertis en hôtels de luxe et en édifices publics.

mafia

 

Le 24/11, transfert vers Trinidad en 1h30 de bus seulement. Une broutille !

trinidadplazza

Trinidad est une pure merveille. C’est une ville musée inscrite au patrimoine de l’UNESCO. Au 19ème siècle, 78 sucreries faisaient sa fortune. La crise sucrière de 1850 a arrêté le temps. Pour les palais des riches comme pour les résidences communes, toutes construites sur un seul niveau, dotées de fenêtres grillagées et couvertes de tuiles importées de France, le temps s’est figé. Plus d’argent, donc plus de modification architecturale. Pas non plus de ruines comme on en voit à la Havane, car ce type de construction pouvait franchir le temps au prix d’un minimum d’entretien.

Et Trinidad, belle au bois dormant, se réveille au bruit des autobus de tourisme. C’est moins romantique que les sabots d’un cheval, mais c’est plus lucratif.

trinidadmaison

 

La fille de la maison où nous séjournons (5 ans d’études de psychologie) parle le français et est ravie de converser avec nous. Une occasion rêvée de connaître un autre visage de Cuba.

 

 

 

Par MFL,

 

Nous avons passé 4 jours dans la région Nord Ouest de Cuba, à Vignales, région la plus touchée par l’ouragan du 30 août.
De nombreux arbres arrachés, les plants de café déracinés, les maisons de bois emportées, quantité de toitures ou arrachées ou sans tuiles….
D’après Mileidys l’ouragan le plus important jamais vu.
Elle n’avait pas voulu se mettre à l’abri avec ses parents et ses filles, pour pouvoir déplacer les meubles en fonction des fuites et s’occuper de cette maison qui lui permet d’accueillir des étrangers.

Tous réunis dans la minuscule salle de bain en béton, ils ont passé une nuit épouvantable, les petites : 9 et 8 ans pleurant, pensant que c’était la fin du monde.
Il parait que le bruit d’un vent d’une telle intensité est épouvantable.

Au lever du jour, choc de la vue d’un environnement dévasté.
Des familles se sont retrouvées dépourvues de tout.

Des associations sont arrivées avec vivres et médicaments et les touristes présents ont beaucoup travaillé avec les cubains pour déblayer et nettoyer.

Il n’y a eu que des dégâts d’ordre matériel.

Mais c’est la raison pour laquelle il y a si peu de fruits cette année.

 

Actuellement j’ai de longues conversations avec la jeune psychologue, 28 ans, qui fréquente un anglais depuis un an et attend avec impatience le visa pour le rejoindre, à Londres.

Elle a soif de liberté et de voyage…
Bien sûr……..

 

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22 novembre 2008 6 22 /11 /novembre /2008 10:51

Par JB

Ceux d’entre vous qui ont eu la curiosité de visiter le blog depuis la dernière mise à jour ont dû penser que j’avais abusé du rhum cubain ou que j’avais glissé quelques feuilles illicites dans un havane.

Tout cela n’est que pure médisance !

En fait j’ai été victime de la censure. Après que nous ayons sans problème consulté le courriel, je me suis attaqué à la mise à jour du blog. Tout était près, comme de coutume, sur ma clef USB … sauf que je n’arrivais pas à y accéder autrement que pour ouvrir un fichier texte. Après m’être battu avec le système d’exploitation local en espagnol, j’ai appelé la charmante hôtesse de caisse qui a fait semblant de ne pas comprendre et a répondu, avant de s’enfuir, à une question que je n’avais pas posée. Après 5 minutes de recherches complémentaires, j’ai appelé son adjoint (ici il y avait 2 administratifs pour 2 postes de travail dont un seul fonctionnait !). L’hôtesse est alors revenue et ils m’ont expliqué – très mal à l’aise – qu’il était impossible d’accéder à l’explorateur du poste de travail. Donc pas question d’utiliser mes outils habituels. J’ai ensuite constaté que même certaines parties de mon site ne fonctionnaient pas et j’ai dû en revoir la configuration pour enfin parvenir à coller mon article… qui est apparu en texte brut sans mise en forme.

L’heure prépayée étant écoulée et mon état nerveux me poussant à fomenter une nouvelle révolution, j’ai tout abandonné en me promettant - en préparant les choses au calme -  de vaincre le blocus et d’être victorieux de la censure.

Hasta la victoria, siempre !

Ah mais ! Ce n’est pas à un français qu’on va apprendre à faire la révolution.

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Vous trouverez donc (j'espère) la nouvelle version ci-dessous

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20 novembre 2008 4 20 /11 /novembre /2008 20:57

De même que les 4 évangiles racontent la même histoire vue sous 4 angles différents, vous aurez parfois droit à 2 visions d’un même voyage.

Elles ne prétendent ni l’une ni l’autre être « parole d’évangile ».

Les cubains n’ayant pas droit à un Internet libre, il nous faut, pour consulter notre courrier et mettre à jour le blog, nous rendre dans les rares endroits prévus pour les touristes.

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LA HAVANE

Par MFL

PARTIR…PARTIR…

Sur l’air de la chanson de Julien Clerc.

Après 9h30 d’un vol confortable en 747 nous atterrissons à CUBA.

C’est pas magique çà !!

La douce chaleur, à température du corps, avec juste ce qu’il faut d’humidité est au rendez-vous. Une température à vivre nue !

D’ailleurs la plupart des cubaines sont vêtues d’un court tee-shirt, de shorts et de tongs.

Partis à 14h30 de Paris, il est, à notre arrivée 18h30, 6h de décalage horaire dans le « bon sens » qui permettent à notre horloge biologique de s’ajuster aussitôt.

Taxi pour la chambre chez l’habitant réservée depuis Nîmes, dans un immeuble ancien du quartier historique.

Appartement du couple avec deux chambres d’hôtes.

Un intérieur coloré, rétro, kitch,  fleurs en plastiques, bibelots, murs verts, oranges, jaunes, plafonds de 5m, spécial !! Grande chambre avec salle de bain super propre.

Au réveil, petit déjeuner: un œuf au plat, du pain, café ou thé.

Un verre de jus de goyave, une assiette de fruits – banane courte et dodue, tranches de pomelos, morceaux de papaye.

Nous sommes bien dans les Caraïbes !!!!!!!!!

 

Je n’ai jamais vu autant de maisons à colonnes et façades ouvragées.
La Havane est une ville splendide dans sa décrépitude, nous y avons fait des kilomètres à pied ou en taxi coco pendant 3 jours.

coco

Je suis très surprise car sur le guide on avait lu que la population manquait de tout….

Je n’ai vu personne en haillons, les vêtements sont souvent « à la mode ».

Pas de choix à l’infini dans les magasins, pas de marques !!! Travail et imagination des couturières, font la différence.

Quant aux épiceries, il y a de tout mais sans choix de marques ; incroyable, la viande de porc et la langouste valent le même prix!

Les jeunes femmes sont très belles, hanches souvent alourdies plus âgées, les types ethniques multiples avec des couleurs de peau se déclinant à l’infini du blanc au black.

Peu de voitures, peu de circulation, mais de nombreuses vieilles voitures américaines qui malgré leur état souvent fort dégradé, roulent toujours !

conducteur

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Par JB

14/11/2008

Nous voilà donc à La Havane.

La « casa particular » que nous avons réservée est en plein centre de la vielle ville, à quelques mètres de la plazza vieja.

vieja

Hôtesse sympathique, tout le confort, propreté irréprochable.

Pour notre première journée, nous avons marché de long en large dans le vieux quartier. C'est un ensemble exceptionnel où se côtoient tous les styles (art nouveau, art déco, années cinquante). Les vieilles voitures américaines, parfois magnifiquement restaurées, mais souvent en piteux état, y côtoient des « taxis coco » (sorte de scooter carrossé de forme arrondie) et même des tricycles.

belletoto

 

vieilletoto

Tout le monde vit dehors, particulièrement le soir lorsque la température baisse un peu. Il faut dire que les trois chaînes de télévision d'État, qui vantent les mérites du régime, ne semblent plus intéresser grand monde et ne font guère concurrence à la flânerie nocturne. Peu d'éclairage dans les rues, car l'électricité est chère. Peu de magasins alimentaires dans ce quartier, haut lieu du tourisme. Très peu de mendicité, aucune sollicitation. Les gens semblent bien nourris, si l'on en juge par l'apparent indice moyen de masse corporelle. Les écoliers sont en uniforme, foulard rouge autour du cou.

ecoliers

Le soir, des orchestres se produisent dans tous les cafés.

Ailleurs un animateur apprend le chachacha à un groupe de personnes âgées, tandis qu'un autre enseigne la gymnastique douce.

De nombreuses places et maisons commencent à être réhabilitées, depuis que le quartier a été classé au patrimoine mondial, mais il reste des rues entières décrépites et parfois en ruine.

 

Les Cubains sont très sympathiques, quant aux cubaines, la chaleur les poussant à dévoiler ce que d'aucuns « ne sauraient voir » et les mini-shorts faisant le reste, certaines seraient fort capables de conduire un pape directement en enfer.

                                                                                                

19/11/2008

Ce matin, nous avons décidé d’aller voir le marché central.

Un « taxi coco » nous ayant déposé sur place, contre environ 4€ (soit 5 CUC  le pesos convertible, monnaie des touristes), nous avons erré entre les étals de légumes, de fruits et de patates douces. Ce n’est pas la profusion. La vente s’effectue, en principe, uniquement en pesos (non convertibles), même si on peut, en pratique, payer aussi en CUC. Une grande affiche officielle annonce que certains prix sont libres (fruits, légumes) alors que les denrées de première nécessité (riz, farine) sont à prix fixe.

Les gens sont souriants, ils ne fuient pas l’objectif et se prêtent même parfois en riant à une séance de pose.

marche

En rentrant, à pied, à l’abris des arcades qui bordent à peu près toutes les rues de La Havane, nous avons pu constater que la rénovation avait de beaux jours devant elle, tant des rues entières sont bordées de maisons, autrefois magnifiques, mais aujourd’hui totalement dégradées

Autour de la cathédrale, nous avons croisé des jeunes filles fêtant leurs quinze ans. La fête des quinze ans est une particularité cubaine. La célébration de cet anniversaire, qui marque le passage de l’adolescence à l’âge adulte, est l’objet d’un gros investissement pour la famille. On confectionne une ou plusieurs robes à volants de couleur vive et la jeune fille se fait photographier par un professionnel dans une riche maison, un lieu symbolique de La Havane ou une belle américaine décapotable, le tout étant loué pour l’occasion. Le soir un grand repas rassemble amis et connaissances et - dit-on - le rhum et la bière y coulent à flot.

quinze

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Et pour finir quelques scènes de rues...

vielle

 

che

 

nattes

 

slogan

 

...et une vue "en action" du Calleron de Hamel, peintre muraliste inspiré de Dali, Miro et Picasso qui a projeté ses visions sur les façades lépreuses d’un pâté d’immeubles. 

Des animations gratuites et populaires y sont maintenant organisées.

 

hamel

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VIGNALES

Par MFL

18/11/2008

Quatre heures de bus pour nous rendre à Vignalles, notre seconde étape.
Nous logerons dans deux familles différentes car nous avons envie de vivre en pleine campagne.

La seconde maison que nous avons choisie, est en bois, au milieu des caféiers et des champs. Les poules sont libres dans la cour et l’hôtesse, une dame d’un certain âge, sûrement le même que moi… nous plaît aussitôt.

Figurez-vous que le temps a tourné, il fait du vent et les soirées sont fraîches.

Détestant toujours autant « l’organisé », nous décidons un matin de tenter l’excursion vers les Mogottes : falaises karstiques le long desquelles cocotiers et végétation variée s’accrochent. 
Nous partons à 9h munis de nos baskets, sans plan, il n’y en a pas, sans guide, avec une idée du chemin.

jean

Très beau paysage, végétation luxuriante, nombreuses traces des deux derniers ouragans dont un a détruit des habitations et déraciné des arbres.

Fleurs, lianes, papillons, échassiers blancs, petits oiseaux et sortes de perroquets noirs, vautours, jalonnent notre marche.

Le dernier ouragan datant de la veille de notre départ, le chemin est boueux et nous voilà coincés, trop d’eau pour avancer, pas de possibilité de passer à côté.

Mais un « compagnero » nous a aperçu et nous propose de traverser chacun à notre tour sur son cheval!

Au bout de 4h de marche, nous apercevons une voiture au loin !!

Je suis ravie car mes plans sont parfois « risqués »…..

Après un repas de biscuits et pâte de mangue nous prenons la route de bitume jusqu’à l’embranchement.

Pouce levé, nous rejoindrons le village en camion !!!!!!!

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Par JB

14/11/2008

Vignalés deuxième étape, tout le monde descend. Tout le monde descend non sans difficultés d’ailleurs, car notre bus, à notre grande surprise, est entouré d’une nuée de cubains, se bousculant en brandissant des pancartes qui portent les renseignement (prix, confort et parfois photos) sur les « casas particulares » proposées.

Il n’y aura pas de touristes pour tout le monde !

Vignalés est une petite ville - presque un village – construite dans le style des puéblos mexicains tels qu’on les voie dans les films. Toutes les maisons, très colorées, alignées le long des rues, se ressemblent plus ou moins. Un seul étage précédé d’une terrasse, soutenue par des colonnes, où trônent systématiquement des rocking-chairs (une tradition cubaine nous dira un passant).

vignales

Le village a été construit au début du XXème siècle, par des canadiens venus dans l’espoir d’y cultiver la vigne (d’où son nom). On y est réveillé par le chant des coqs, le grognement des cochons et le bruit des sabots des chevaux des « campesinos » qui se rendent au travail. Dans les champs, les attelages de bœufs dominent nettement les rares tracteurs russes hors d’âge.

boeufs

Le soir venu, on croise des groupes de cavaliers rentrants au petit trot, on pourrait se croire dans un film de John Ford.

cavaliers

 

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12 novembre 2008 3 12 /11 /novembre /2008 20:55

Fidel, Batista, Ché Guevara, La Havane, la baie des cochons, Guantanamo, autant de noms qui évoquent en chacun de nous de puissants souvenirs.

Nous avons donc décroché nos sacs à dos et repartons de par le monde voir de nos propres yeux l’un des derniers « paradis » communistes.

Le blog sera alimenté en fonction de mon courage et des possibilités de connexion.

 

Une petite histoire cubaine* pour se mettre en train :

Obama, atteint d'une maladie incurable décède peu de temps après son élection. Les Américains sont catastrophés de perdre un homme politique tellement porteur d’espoir. Des scientifiques proposent alors de le congeler, espérant que lorsque la science aura progressé il sera possible de le réveiller et de le soigner. Alors il pourra encore être utile au pays.

La chose est ainsi faite et Obama est réveillé et guéri en 2088.

Sortant de l'hôpital il souhaite se renseigner sur l'état du monde.

Il aborde un Irlandais et lui demande : « alors où en êtes vous avec l'Irlande du Nord ». « Il n'y a plus d'Irlande du Nord » répond son interlocuteur « l'Irlande est depuis bien longtemps réunifié. Catholiques et protestants s'entendent comme larrons en foire ».

Avisant ensuite un juif, reconnaissable à son chapeau noir, à sa barbe et à ses chouquettes, il lui dit « comment vont les choses avec les palestiniens ? ». Le juif répond : « la Palestine est un pays ami avec lequel nous vivons maintenant en pleine harmonie ».

Obama est très heureux de voir que les problèmes du monde se sont aussi bien résolus en son absence.

Il croise alors un Cubain et lui dit : « senior, tout va bien aussi à Cuba ?» Le Cubain regarde à gauche, il regarde à droite et répond à voix basse : « je vous le dit en confidence, mais je le tiens de source sûre : Fidel Castro n'en a plus pour longtemps»

 

* Adaptatée de l’ouvrage :  A Cuba j’étais un berger allemand

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