Jeudi 8 mars 2008 : Le moins qu’on puisse dire est que le début du voyage a été tourmenté ! Côté SNCF, rien à dire, et malgré un arrêt un peu prolongé à Lyon, le train est arrivé pratiquement à l’heure à Roissy Charles de Gaule. Une petite heure pour trouver le guichet d’embarquement et déjeuner d’un sandwich, tartelette, et nous voilà bons premiers devant le guichet d’embarquement.
C’est alors que les ennuis ont commencés…
Le préposé, avisant la tête du chien qui dépassait du sac, a compulsé le règlement et nous a déclaré qu’il devait être compté en « supplément bagage ». J’ai alors exhibé une copie du mail de la compagnie confirmant que le chien pouvait être gardé en cabine et qu’on ne m’avait jamais averti qu’il fallait payer un supplément. Après avoir contacté son chef, qui a alors consulté son chef, qui lui-même s’informa auprès d’un responsable hautement compétent, il s’avéra que nous devions en passer par là et régler la modique somme de 150 € (et en prévoir autant pour le retour). Nous nous pension tirés d’affaire !
C’était sans compter avec les idolâtres des règlements internationaux.
Après avoir franchi la passerelle et gagné notre place, une hôtesse demanda à Mary-Françoise de repartir vers l’entrée « à cause du chien ». Des multiples tractations qui s’en suivirent il s’avéra que le chien devrait être dans une cage. On me passa au téléphone une lointaine responsable, à qui j’expliquais « vertement » que j’avais bien pris soin de téléphoner à la compagnie qui m’avait confirmé que l’animal pouvait voyager « dans son habituel panier en tissu ». Finalement, après que la responsable locale se fut énervée auprès de sa lointaine hiérarchie en déclarant que ça suffisait, qu’elle avait un avion à faire décoller « ELLE », on envoya quérir une boîte en carton dans laquelle fut enfermé notre dangereux molosse (il en sortira d’ailleurs dès le décollage avec la complicité des hôtesses). On nous installa d’abord en milieu d’avion, puis il nous fallut encore déménager tout à l’arrière sur injonction d’un chef de cabine genre « monsieur propre », le sourire en moins.
A l’arrivée nous étions accueillis par 2 porteurs de pancartes : l’un était le loueur de voiture - ce qui était prévu - l’autre un chauffeur de taxi envoyé par l’hôtel, - ce qui ne l’était pas. En moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, le loueur nous fit signer les papiers et disparut, plus vite que ne l’aurait fait le meilleur des magiciens, en nous laissant dans une voiture dont nous nous aperçûmes alors seulement qu’elle avait une boîte automatique. La conjonction du hasard et des efforts du chauffeur de taxi nous permirent de démarrer et de rejoindre l’hôtel en suivant le minibus venu nous attendre. Nous comprendrons le lendemain seulement le fonctionnement exact de la voiture après explication de Français – résidant en Arabie Saoudite – rencontrés au petit déjeuner.
Le sourire du patron de l’hôtel se crispa légèrement lors de notre arrivée, en avisant les oreilles de Mishka qui sortaient du sac. Il nous expliqua que les chiens étaient interdits dans les hôtels, par la loi. Face à cette situation critique, il nous proposa une chambre avec balcon et nous fit promettre que le chien dormirait sur le balcon. Promesse que nous fîmes d’un air convaincu et que nous n’avons évidemment pas tenue.
Mercredi 9 : visite de Madaba, son parc archéologique, sa célèbre carte de Palestine en mosaïque à l’église St George et un petit saut au mont Nebo où – si l’on en croit la bible – Moïse mourut en apercevant « la terre promise ».
Jeudi 10 : Trajet Madaba - Kérac avec un petit détour par Mukawir (photo) qui offre, outre une superbe vue sur la mer morte des traces de la citadelle de Macheronte qui fut – d’après l’évangile de St Mathieu – le théâtre de la décollation de Jean Baptiste.
Le roi Hérode, charmé par la danse de Salomé promis de lui donner ce qu’elle désirait. Elle réclamât la tête de Jean baptiste sur un plateau d’argent. Ce qui fut fait… parait-il !
Il s’en fallut de peu que nous ne puissions arriver jusqu’à Kérac. En effet, lorsque nous avons souhaité faire le plein, nous nous sommes aperçu que les stations d’essence ne disposaient généralement pas de l’essence sans plomb indispensable à la Citroën C4 qu’on nous avait remise (au lieu de la voiture « genre fiesta » que nous avions réservée). A quelques centaines de mètres près, nous réussîmes à atteindre la pompe salvatrice après avoir tenté de battre tous les records d’économie d’énergie.
A Kérac hôtel simple mais propre, au voisinage immédiat du château que nous avons visité le soir même.
Vendredi 11 : Trajet de Kerac vers Dana coupé de vallées arides et grandioses.
Arrivée à Dana. Vu la beauté du lieu nous y resterons 2 jours.