De Kratie nous retiendrons 4 lieux que nous avons visités lors d’un circuit en ToukTouK : les dauphins d’eau douce, un monastère peu ordinaire, des rapides en-cours d’aménagement et une ile sablonneuse qui est une sorte de conservatoire de la vie dans un village khmer.
Entre deux séries de rapides, le Mékong conserve encore quelques dizaines de dauphins d’eau douce. Un projet écotouristique permet, grâce aux entrées du site, de rassembler les moyens de les protéger et, si possible, de leur permettre de se multiplier.
Des bateaux chargent les rares touristes et, dès l’embarcation au voisinage des animaux, le batelier navigue doucement, à la rame, debout, comme à Venise.
Un passager sert parfois de vigie.
Les dauphins sortent de temps à autre pour respirer. Nous en avons vu beaucoup, mais souvent d’assez loin.
Les photographier n’est pas chose facile, mais en voici quand même quelques-uns.
Le Wat est gardé par 2 colosses qui semblent n’avoir aucun humour, nous restera en mémoire pour 2 raisons :
D’abord les 5 panneaux qui marquent l’entrée et qui représentent l’enfer. Je vous montre ici le plus banal, car les enfants ne sont peut-être pas encore couchés. On y remarque que celui qui boit de la bière périra pas la bière.
Les autres sont bien pires ! J’enverrai volontiers à ceux qui le désirent, en privé, la représentation du sort réservé aux femmes adultères.
Sachant que ces tableaux datent de l’époque de l’Indochine française (c’est marqué dessus) on se dit que les colonisateurs français n’ont pas fait beaucoup d’effort pour apporter aux « indigènes » l’esprit des Lumières.
Ensuite la rencontre avec les gens de la communauté.
Entendant des psalmodies sortir d’une salle, nous avons passé la tête. Cinq moines sérieux comme des papes étaient en train de manger face aux religieuses (bonzesses ?). Le contenu des plateaux était gargantuesque.
On nous a fait signe d’entrer (on se doit d’avouer qu’ils sont autrement sympathiques que les catholiques) ; ils ont interrompu les psalmodies et une nonne qui parlait français à engagé la discussion. Mary-Françoise ne s’est pas gênée pour poser des questions religieusement incorrectes.
Pour résumer :
Les moines mangent les premiers pendant que femmes prient (pour qu’ils n’aient pas une indigestion sans doute).
Les nonnes et les autres assistants mangent les restes (non, mais !). Ils nous ont d’ailleurs invités à manger. C’était gentil, mais nous avons refusé poliment, parce que, manger les restes des moines, nous, on n’est pas trop partants.
La religieuse en question avait été mariée avait 3 enfants, qu’elle pouvait aller voir et qui pouvaient venir la voir (aucune comparaison avec les trappistes). Elle était entrée au couvent à la mort de son mari (ce doit être ce qu’on appelle le RSA Kmer).
Pour en finir avec ce sujet, sachez que les 3 moines les plus jeunes, sortant du réfectoire, nous ont demandé un dollar, en riant comme des baleines. Nous avons évidemment refusé en montrant bien notre réprobation : le bouddhisme ne serait-il plus ce qu’il était ?
Notre troisième visite a été pour les rapides. Un peu plus haut que le site des dauphins, le Mékong se rétréci et cela forme de jolis effets aquatiques .
Ils sont en train d’aménager le site.
Les 2 photos suivantes sont là au cas où parmi nos lecteurs figurerait un inspecteur du travail, afin de lui montrer ce que sont les problèmes de sécurité dans les autres pays.
Ci-dessous le baudrier et les chaussures de sécurité cambodgiens. Pas cher du tout !
Ici la manière de « porter coup » avec le ventre de l’apprenti. Aucun problème si on sait bien calculer la longueur de la pointe.
Nous avons terminé, le lendemain, par la visite de l’île xxx. Rien n’y a changé et on a l’impression de remonter le temps.
On y accède en bateau et il n’y a qu’un chemin que nous avons parcouru en moto.
A l’abri de cette île, on trouve un important village de maisons flottantes.
